C’est en ces termes que le Groupe de treize personnalités ( G13) signataires de l’Appel du 11 juillet 2020, en faveur d’un consensus autour des réformes électorales considère la proposition de loi, dite de verrouillage de l’accès à certains postes régaliens, de Noël Tshiani. Cette proposition de loi, prévient le G13, risque de réveiller les vieux démons de la division « avec le risque d’une remise en cause des fondements de l’ordre politique républicain patiemment construit dans le cadre des Accords de Lusaka (1999), de Sun City (2001) et coulés dans la Constitution du 18 février 2006″.
Par ailleurs, le G13 déplore que » ces sujets fondamentalement clivants soient malicieusement ramenés dans le débat comme des préalables, mieux des embûches à la tenue des élections, compromettant ainsi les exigences constitutionnelles et légales de transparence, de crédibilité et d’inclusivité d’un processus électoral apaisé dans le respect des délais constitutionnels ».
Intervenant sur le même sujet, le porte parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a au cours d’une conférence de presse le lundi 12 juillet, considéré le débat sur la » congolité » comme « une polémique de bas étage » et a déconseillé l’utilisation de ce concept qualifié de dangereux et de nature à diviser davantage les Congolais.
Jugée « discriminatoire » par certains, » importante » pour d’autres, selon qu’on est de l’opposition ou de la majorité au pouvoir, la proposition de loi de Noël Tshiani limitant l’accès à la magistrature suprême aux congolais nés de père et de mère poursuit son bonhomme de chemin. Ladite proposition de loi, endossée par le député Nsingi Pululu, se trouve déjà à l’Assemblée nationale.
Djodjo Vondi