La ville de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, observe depuis la semaine dernière une carence de carburant et par ricochet la hausse de son prix.
Selon le constat fait ce lundi 14 juin, le litre qui se vendait à 3200 francs congolais se négocie actuellement à 4000 francs congolais.
Interrogés, les vendeurs de ce produit lient cette situation à la carence du carburant suite aux difficultés que traverse la société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC).
Pour sa part, le directeur de la SNCC reconnaît la situation mais rassure que bientôt la ville de Kindu sera ravitaillée en carburant car, précise-t-il, environ cinq wagons de carburant vont bientôt arriver dont trois déjà à Ubundu. Emene Yela Polycarpe a profité de l’occasion pour parler des difficultés auxquelles sa société est butée.
« Nous avons chargé cinq wagons de carburant. Sur les cinq wagons, il y a trois déjà qui ont été évacués vers Ubundu. Parce que cette question nous a aussi préoccupée parce que cette carence touche tout le monde. C’est ainsi que nous avons d’abord évacué trois wagons, il reste deux wagons à évacuer. Mais si les opérateurs économiques chargent l’autre wagon, nous allons les évacuer. Mais à un certain moment nous allons donner priorité à notre convoi parce que le bateau est descendu là-bas pour récupérer la charge. Après le chargement de ce bateau, nous allons évacuer au fur et à mesure tout ce qu’il y a comme carburant au départ de Kisangani », a expliqué le responsable de la SNCC.
Emene Yela Polycarpe rassure que la solution est en train d’être trouvée malgré les difficultés que connait la SNCC.
« Du côté Kalemie, il y a des trains qui ramènent le stock gardé là-bas. Au mois passé, on a déchargé trois citernes de gasoil et il y a une citerne qui arrivera peut-être la nuit. Sur notre bateau nous ne prenons pas des inflammables. Nous amenons à Ubundu et d’Ubundu ils les prennent pour Kindu. Nous avons les problèmes des machines et des locaux sur quatre nous n’en avons que deux ».
Signalons que cette hausse de prix du carburant a poussé quelques chauffeurs de taxi à doubler le prix de transport.
Adjany Bingila
