L’agriculture reste-t-elle le cadet des soucis des gouvernants ? C’est la question que certains se posent, au regard des réalités sur le terrain. En effet, malgré les discours de bonnes intentions et plusieurs forums qui se tiennent au pays, les efforts pour lutter contre l’insécurité alimentaire, semblent rester vains. Pour preuve, le gouvernement n’a alloué que 17,5 milliards Fc, soit 8,7 millions Usd en 5 (cinq) mois au cours de l’année en cours, en faveur du secteur de l’agriculture.
Pourtant, le rapport mensuel sur les états de suivi budgétaire (ESB) dont copie est parvenue à la rédaction de médiacongo.net renseignent que les prévisions budgétaires arrêtées pour le financement du secteur de l’agriculture s’élèvent à 285,2 milliards Fc soit 142,6 millions Usd. Il ressort donc un faible taux d’exécution budgétaire au bénéfice dudit secteur de l’ordre de 6,1% en cinq mois.
Le rapport ajoute que la somme décaissée par le gouvernement au cours de cette période, a été affecté,en gros, pour le fonctionnement des institutions, à hauteur de 681 millions Fc ; contre les prévisions linéaires fixées à 13,7 milliards Fc, le montant relatif à la rémunération des agents et cadres de ce secteur étant, quant à lui, évalué à 16,8 milliards FC.
Le même document précise que,pour l’exercice 2022, les crédits prévus en faveur du secteur de l’agriculture sont chiffrés à plus de 684,6 milliards Fc, soit 342,3 millions d’Usd pour la relance de l’agriculture qui est à l’ordre du jour du programme d’action du gouvernement.
Au niveau du pilier 7 de ce programme, le gouvernement s’était engagé à conduire la politique économique nationale sous ses divers aspects, intégrant tous les secteurs de l’économie, à savoir le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire, avec pour axes principaux, la promotion de l’intelligence économique et stratégique ainsi que la promotion de l’économie numérique.
Tout compte fait, le même document sur les états de suivi budgétaire (ESB) encense le gouvernement qui tient à soutenir la production agricole, notamment à travers l’octroi de subventions pour l’acquisition des intrants agricoles ; l’installation de grands entrepôts de stockage et de séchage ; la création de centres de négoce de produits agricoles ; la disponibilisation de fonds prêtables à faible intérêt ainsi que la distribution d’outils et de matériels agricoles.
José Wakadila