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La délégation de l’Assemblée provinciale du Haut-Uele a bouclé ce jeudi 27 octobre 2022, sa mission du contrôle parlementaire dans les entités territoriales décentralisées de Watsa et Faradje, bénéficiaires de 15 % de la redevance minière payée par Kibali GoldMines.

Devant la presse, le président de l’organe délibérant et chef de la délégation, Tasile Akuma, a énuméré quelques réalisations en soutien au développement du personnel et des Entités. Il s’agit entre autres : de la construction de tous les chefs-lieux des ETD concernées, de l’amélioration des services administratifs dans ces ETD grâce à la multiplication des formations de renforcement des capacités, de l’aménagement des bornes fontaines et des sources d’eau, des écoles et d’autres projets ainsi que de la volonté manifeste des chefs des ETD à moderniser leurs entités respectives. Nonobstant cette avancée positive, le constat reste glaçant avec la passation des marchés de gré-à-gré de la majorité des travaux exécutés par les ETD contrôlées.

« C’est la seule volonté du chef pour donner le marché à qui il veut qui prime. Conséquence, on rencontre un seul maître du terrain c’est-à-dire une seule entreprise qui exécute la quasi-totalité de projets sans aucun appel d’offres. Il y a aussi pleines d’entreprises fictives, créées uniquement pour les marchés des ETD », a fait savoir le chef de cette délégation, le député provincial, Tasile Akuma.

Et de poursuivre :

« Nous avons remarqué que certaines ETDS interviennent dans les domaines qui ne sont pas de leurs compétences comme la défense nationale, l’achat des motos et moyens de communication à des services publics de l’État au niveau national. La délégation a aussi constaté l’incapacité de classer clairement les pièces justificatives des dépenses tout comme le manque de livre de caisse et de manuel de planification cohérente. Ce qui pousse parfois certains chefs des ETD à engager des dépenses sentimentales et penser que la gestion de cet argent leur appartient et qu’ils peuvent dépenser comme ils veulent notamment le matin, midi et soir. Dans d’autres ETD, on a trouvé qu’il n’y a pas une bonne relation entre le receveur comptable et le chef de l’entité et non plus une bonne relation avec les membres du Comité local de développement (CLD) qui l’entoure », renchérit Jean-Faustin Tasile.

Les élus provinciaux rassurent de la régularité d’un tel contrôle afin de pousser les ETD à une utilisation rationnelle de l’argent mis à leur disposition pour le développement de leurs entités.

Le président de l’organe délibérant du Haut-Uele a salué la collaboration des entités ciblées et du géant minier qui leur a falicité cette mission dont la primeur du rapport reste réservée à qui de droit (Vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières) pour appréciation et dispositions utiles.

S’agissant de la polémique sur le contrôle parlementaire sur le 25% de ce fonds perçus par la province, le vice-président de l’Assemblée provinciale du Haut-Uele a indiqué que c’est un faux débat car un contrôle routinier est effectué par la première institution provinciale à travers ses commissions permanentes avec des orientations claires permettant à l’exécutif provincial de réaliser de nombreuses actions palpables dans la province.

Josué Nsalanga/Isiro

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