Les activités de vaccination contre la rougeole ont finalement été lancées, lundi 6 février, dans la zone de santé d’Oïcha (territoire de Beni) où a sévi l’insécurité. Plus de 1000 cas de cette épidémie y ont été notifiés parmi lesquels une douzaine de décès.
Cependant, contrairement à Oïcha, les villages du groupement Banande-Kainama sont en difficulté d’organiser les activités de vaccination suite à la recrudescence de l’insécurité et des difficultés logistiques.
Delphin Mupanda pour le reportage
Dès les premières heures de lundi, les parents qui sont pour la plupart des déplacés de guerre se sont mobilisés pour conduire leurs enfants dans les différents sites de vaccination. Parmi eux, Madame Yambuka qui vit dans un site de déplacés à Oïcha, accompagne ses deux enfants, des survivants de l’épidémie grâce aux soins reçus à l’hôpital général.
Au moins 42 000 enfants sont attendus pour la vaccination contre la rougeole dans la zone de santé d’Oïcha qui a notifié plus de 1000 cas dont 12 décès, généralement issus des familles de déplacés de guerre. Ces enfants constituent la priorité dans le programme de vaccination, indique l’infirmier Kule Kyusa, superviseur chargé des actions préventives contre les épidémies dans cette zone de santé.
Malgré cette réponse contre l’épidémie, l’aire de santé de Kainama risque d’être exclue de la vaccination faute non seulement de l’insécurité, mais aussi de transport et de conditions de conservation des vaccins, explique-t-il.
Cela fait 4 mois depuis que la zone de santé d’Oïcha en territoire de Beni a déclaré la rougeole. Plus de 1000 cas y ont déjà été enregistrés dont 12 décès. Cette zone est aussi en proie à l’activisme des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) qui tuent, pillent et attaquent des infrastructures dont les centres de santé. Actuellement, seuls 16 des 26 aires de santé fonctionnent encore.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)