Des chefs coutumiers ont marché pour déclarer « person non grata » dans leurs groupements respectifs le chef de secteur, ce lundi 29 mai 2023 à Tshofa, chef-lieu du secteur portant le même nom.
Ces derniers reprochent au chef de secteur d’avoir alimenté, depuis sa réhabilitation, les conflits de pouvoir coutumier dans ladite contrée.
En effet, bien avant sa réhabilitation, en exécution de la note circulaire du ministre de tutelle ayant levé la suspension des procédures d’arbitrage, une commission ad hoc a été instituée sous l’impulsion de l’administrateur de territoire de Lubao pour enquêter et faire rapport d’arbitrage à qui de droit en vue d’assainir définitivement tous ces conflits qui entravent depuis des décennies la paix et le développement dans ces entités coutumières.
« Contre toute attente et pour des raisons inavouées, au nom de la continuité, d’acter le travail qui a été fait par cette commission, n’ayant droit ni qualité, le chef de secteur mis en cause, par sa correspondance adressée à l’administrateur de Lubao, s’est évertué à remettre en question ces rapports ayant plébiscité 8 sur 11 chefs de groupements comme ayant toute la légitimité à exercer le pouvoir coutumier. Comme si cela ne suffisait, bien qu’ayant réceptionné la lettre d’information de leur marche de protestation contre par ses agissements illégitimes, non seulement ce chef de secteur a proféré des menaces d’arrestations de ces chefs, aussi il a fait déployer la police de Tshofa pour brutaliser les manifestants qui ont choisi la voie de la citoyenneté en lieu et place la loi de la force », ont fait savoir les manifestants.
Les efforts fournis pour atteindre le chef du secteur concerné n’ont pas encore abouti.
Pour rappel, le chef du secteur de Tshofa, a été suspendu et placé à la disposition de la justice depuis 2014 sous l’empire de l’ancienne configuration administrative du Kasaï-Oriental pour détournement des deniers publics, soit 9 ans après.
JM Mpandanjila