Le 63ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC) est célébré dans la méditation dans la ville de Kikwit, province du Kwilu dans le Sud-Ouest du pays. Pas de manifestation publique. Des bars ou bistrots moins mouvementés.

Interrogées à ce sujet, plusieurs personnes dénoncent « la vie chère » et réclament l’amélioration du social des Congolais par le gouvernement central.

”63 ans après l’accession du pays à l’indépendance, le tableau devient de plus en plus sombre. Plus les jours passent, moins la situation s’améliore. L’on va de mal en pis. Des familles deviennent incapables d’acheter des kilos de viande comme c’était à l’époque. Le gouvernement central doit mettre les bouchés doubles pour améliorer le social », déclare Me Rossy Pumbulu, avocat et enseignant à l’université de Kikwit.

Pour lui, il faut changer de méthode de travail et recourir à la rigueur pour sortir de cette situation.

Monique Pamba, une paysanne, regrette l’augmentation des prix sur le marché et l’inflation du taux du dollar par rapport aux années antérieures.

« Cette fête coïncide avec l’inflation des prix sur le marché et dans des magasins. Quand je grandissais, le 30 juin n’était pas comme ça. Toute chose est dollarisée. Où allons-nous ? On est maintenant en enfer », s’insurge-t-elle.

« Lorsque le président actuel avait pris le pouvoir, il avait promis qu’il améliorerait le social de la population. Mais rien n’est fait. Il n’a qu’à respecter sa promesse », indique Yves Layala, infirmier.

Selon lui, malgré la guerre dans l’Est du pays et le « phénomène Mobondo » dans l’Ouest, des gens doivent vivre.

Rita Mule, elle, espère que les leçons du passé doivent faire en sorte que l’avenir aille bon train non seulement sur le plan social, mais aussi sur d’autres plans afin que les Congolais vivent mieux.

Badylon Kawanda Bakiman