La ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, vient de totaliser 7 ans de massacre des populations, que les autorités attribuent aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), une rébellion d’origine Ougandaise, fonctionnant sur le territoire congolais depuis presque 20 ans.
C’est en date du 15 octobre 2014 que la ville de Beni a vécu les premières tueries. Les quartier Ngadi et Nzuma, situés au nord-est de la ville, ont compté les premières victimes, 33 personnes y ont été assassinées avant que les tueries ne se répandent dans d’autres villages du territoire de Beni jusqu’à embraser la province d’Ituri.
Chaque année, des activités sont organisées en cette date. Il s’agit notamment des marches ou messes, précédées par des activités communautaires (Salongo) sur les tombes des victimes au cimetière de Masiani.
La société civile coordination urbaine de Beni plaide pour l’érection d’un mausolée à Masiani où reposent les premières victimes de cette tuerie afin d’immortaliser cette date.
Maître Pépin Kavotha déplore que malgré l’Etat de siège décrété par les autorités congolaises, l’insécurité gagne encore du terrain dans plusieurs villages. Il juge « mitigé » le bilan des opérations des militaires congolais appuyés par la brigade de force de la Monusco dans cette zone pendant ces 7 ans.
Le président de ladite société civile demande aux autorités de tout mettre en œuvre pour éradiquer l’insécurité qui écume la région de Beni et y restaurer la paix pour que Beni recouvre son ancienne image.
Le confit armé de Beni a déjà causé la mort de milliers de civils, des disparus, sans compter des orphelins, veuves et veufs qui se déplacent presque chaque jour. Plusieurs centaines d’entre eux voient leurs maisons ou véhicules pillés et incendiés.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)