Dans son discours sur l’état de la nation prononcé ce mercredi 11 décembre devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, Félix Tshisekedi est revenu sur l’insécurité croissante due au banditisme urbain dans les grandes villes de la République démocratique du Congo.
Il estime qu’au-delà du renforcement des moyens et des services de sécurité, il est essentiel d’adopter rapidement des mécanismes efficaces de réinsertion des jeunes désœuvrés qui alimentent, dans la plupart des cas, le phénomène dit « Kuluna ».
À cet effet, le chef de l’État a salué le travail réalisé par le Service National (SN) dans la réinsertion de certains bandits urbains.
« Une expérience inspirante a été mise en place à Kanyama Kasese où les Kulunas ont été transformés en bâtisseurs. Au lieu de les considérer uniquement comme des criminels, le gouvernement a choisi d’engager ces jeunes dans des projets de développement communautaire. En les intégrant dans des initiatives constructives, nous avons non seulement réduit la criminalité, mais également redonné un sens dans leur vie, en leur offrant des opportunités de travail et de réinsertion sociale », a déclaré le président Félix Tshisekedi.
Toutefois, le président de la République a souligné qu’une plus grande rigueur dans la répression des actes criminels, conformément à notre législation, est également indispensable.
« L’État restera intraitable face à ceux qui tourneront le dos aux opportunités de réinsertion sociale offerte. Face à eux, la loi s’appliquera dans toute sa rigueur », a-t-il prévenu.
Dans le cadre de la participation directe des citoyens à la gouvernance sécuritaire, le président Tshisekedi a affirmé que le gouvernement a mis en œuvre des plans locaux de sécurité dans les communes de Kisenso, Matete, Bumbu, Lingwala et Ngaba. Tandis que pour les communes de Makala, Kimbanseke, N’djili, Selembao, Masina, ces plans sont en cours d’élaboration.
Le garant de la Nation a promis qu’il en sera de même pour toutes les autres villes de la République.
Cink Inkonge
