La situation sécuritaire et humanitaire reste critique dans le territoire d’Ango, province du Bas-Uele, en raison de la présence de groupes armés qui terrorisent la population et pillent ses biens.
L’administrateur intérimaire du territoire, Pierre Nduku, a confirmé cette situation inquiétante à la presse le vendredi 11 juillet 2025. À l’insécurité s’ajoute un afflux massif de réfugiés centrafricains fuyant les combats entre les forces armées et les groupes rebelles de leur pays. Près de 40 000 réfugiés ont déjà traversé la frontière, dont plus de 35 000 installés à Zapaï, dans la chefferie Sasa, et près de 3 000 à Passy, dans la chefferie Mopoyi.
Ces chiffres n’incluent pas les Mbororos, éleveurs nomades, également présents avec leurs cheptels, dont le nombre reste indéterminé.
Selon Pierre Nduku, la porosité des frontières, aggravée par le manque d’agents de sécurité, facilite ces entrées incontrôlées. Il appelle à un appui financier et logistique pour sécuriser les zones concernées et faire face à la crise.
Face à cette urgence, l’Assemblée provinciale du Bas-Uele a tiré la sonnette d’alarme. Dans une correspondance datée du 9 juillet, son vice-président, Antoine Kambolipayi, invite le gouverneur à solliciter l’aide des organisations humanitaires, dont le HCR, afin d’organiser le cantonnement des réfugiés et prévenir une catastrophe humanitaire.
Josué Nsalanga