L’inhumation du sheik Jamali Mussa est intervenue ce mercredi 19 mai. Il a été assassiné la veille par balle à quelques mètres de la mosquée Taufiki, à Mavivi, après la prière vespérale.
A l’instar du représentant régional de l’islam à Beni tué de sang froid le 1er mai dans les mêmes circonstances, Sheik Jamali Mussa était victime de plusieurs menaces de mort lui proférés par des inconnus à partir des messages téléphoniques, affirme le vice-président de la société civile.
« Avant, il détenait des tracts dans le téléphone. Il a montré les messages écrits en arabe lui promettant la mort au président de sécurité, le chef de groupement. Il était en train de se renseigner sur comment assurer sa sécurité. Mais avant la réussite de cette demande, il a été achevé par les bandits. C’est vraiment un regret dans notre groupement… ».
C’est le deuxième Iman, l’un des influents dans la communauté islamique de Beni à se faire tuer par balle en l’espace de deux semaines. Le premier c’est le Sheik Ali Amini, représentant régional de l’islam à Beni, abattu le samedi 1er mai de l’année en cours à la mosquée Al Jamia de Mupanda en ville de Beni dans les circonstances similaires.
Une mort de trop qui cible les responsables de l’islam dénonce Muhindo Issa, représentant des musulmans à Mavivi. C’est étonnant dit-il, de voir un deuxième Sheik être tué alors que l’assassinat du premier devrait être l’occasion pour les services de sécurité de renforcer la sécurité de leurs Sheikh.
Les meurtriers qui restent en cavale, sont partis sur moto en direction de la ville de Beni, affirme Paluku Alma Jean, vice-président de la société civile de Batangi-Mbau que dirigeait le défunt.
Avant ces assassinats, les victimes ont dénoncé des personnes qui se livrent aux « antivaleurs » pour nuire à l’islam. Jamali Mussa, après la mort de leur représentant régional, a réitéré l’engagement de « ne dire que la vérité » pour défendre les valeurs de l’islam, quel qu’en soit le prix.
Delphin Mupanda/ Correspondant au Nord-Kivu