27Views
La sécurité aérienne à l’aéroport de Boende, dans la province de la Tshuapa reste préoccupante à ce jour. Le commandant de l’aéroport, Floribert Mpongo, alerte sur plusieurs pratiques dangereuses observées sur le site, notamment l’envahissement du tarmac par la population, la présence de véhicules non autorisés et la proximité d’habitations avec la piste d’atterrissage.
Principal point d’entrée de la ville, cet aéroport accueille principalement de petits porteurs en provenance de Kinshasa, transportant chaque semaine passagers et marchandises à des coûts jugés élevés en raison du manque de concurrence.
Bien que doté d’un aérogare moderne encore non opérationnel, d’équipements de communication adaptés et d’un personnel qualifié, l’aéroport présente plusieurs faiblesses en matière de sécurité.
Selon le commandant de l’aéroport, Floribert Mpongo, la population envahit régulièrement le tarmac lors des atterrissages, tandis que certains véhicules, notamment ceux de personnalités locales, circulent sur la piste en violation des règles aéronautiques.
La piste, non asphaltée, est également bordée de parcelles situées à moins de 70 mètres. Les services du cadastre et des affaires foncières continuent d’y attribuer des terrains, exposant les occupants à des risques. Le bétail en divagation et les piétons traversant la piste pour emprunter des raccourcis aggravent cette situation.
Le commandant signale en outre la présence d’un pylône appartenant à une société de téléphonie cellulaire implanté à moins de 500 mètres de la piste, ce qui représente un danger potentiel pour la navigation aérienne.
M. Mpongo indique avoir adressé plusieurs correspondances à la hiérarchie de la RVA à Kinshasa, sans réponse à ce jour. En attendant une solution durable, il dit poursuivre les actions de sensibilisation auprès des habitants pour limiter les risques.
La réhabilitation de l’aéroport de Boende selon les standards internationaux figure parmi les projets annoncés dans le programme du gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa.
Prince Wello
laisser un commentaire
