Les passants qui prennent l’avenue ex 24 novembre constatent, depuis quelques jours, une destruction méchante au Camp Kokolo, à quelques mètres de la vice-primature en charge de la Défense nationale. Cette démolition a causé la mort de deux personnes et d’importants dégâts matériels. Car les destructeurs ont tout emporté, jusqu’à arracher des carreaux.
Tout est parti d’un contrat signé en bonne et due forme, le 16 juin 2023, entre l’entreprise DEC Consult et l’État-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo.
Selon une cartographie élaborée, cette entreprise devrait construire un Musée pour l’armée, la Messe des officiers, un Guest house, des villas pour des officiers et des soldats… En contre-partie, ladite entreprise a eu droit à un espace, dans la même concession, pour des activités d’intérêt commun.
Pendant que ces ouvrages commençaient à pousser dans ce site, un « VIP » a intimé l’ordre d’arrêter les travaux et de détruire tout ce qui avait été construit. Ce qui fut fait.
L’État-major général des Fardc se demande qui a donné cet ordre, de même que l’entreprise DEC Consult. Du côté du ministère de la Défense nationale, silence des morts.
Les avocats de l’entreprise DEC Consult ont tenu, jeudi 1ᵉʳ février 2024, un point de presse pour dénoncer cette destruction méchante, violation de consigne et violation de domicile. « Comment peut-on détruire des bâtiments sans jugement ? », se demandent Me Martin Biaya Mutombo et Me Willy Kankolongo.
Ces derniers disent avoir saisi la justice pour obtenir réparation, et entendent être reçus par le président de la République pour dénoncer pareil comportement qui contraste avec l’État de droit, surtout qu’il s’agit d’un projet d’intérêt communautaire.
« Ils ont cassé sans approcher au préalable les deux parties signataires, à savoir l’État-major général des Fardc et DEC Consult », regrettent-ils.
LM