Jeudi 23 novembre 2023, c’est le 5ème jour de la campagne électorale pour le scrutin de 2023. En cette période, des mobilisations politiques ou citoyennes sont observées sur toute l’étendue du pays. Les partis politiques qui ont aligné des candidats sont à l’œuvre dans le « marketing politique » pour vendre leurs visions ou leurs joueurs (candidats).
La région de Beni (ville et territoire) a aligné à elle seule 575 candidats à la députation nationale. Il s’agit de 465 qui se disputent 8 sièges dans la circonscription du territoire et 110 qui cherchent 2 sièges en ville.
C’est vraiment une compétition qui sûrement demande toutes sortes des ressources pour obtenir le résultat escompté car dans ce nombre, certains réclament le deuxième ou troisième mandat à la députation nationale, d’autres sont des provinciaux qui veulent aller à Kinshasa et de nouveaux candidats qui aspirent à remplacer la classe politique qui est aux affaires.
Les candidats sont obligés de recourir à une main d’œuvre dans la jeunesse de tous bords, avec ou sans expériences politiques. Pour certains jeunes, c’est une question d’opportunités, ils vont jusqu’à visiter des bureaux des partis politiques pour s’occuper en cette période, comme le témoigne Innocent Bwanachui, secrétaire exécutif territorial du parti politique « Alliance congolaise de lutte contre la pauvreté [ACLP] ». Ces jeunes prennent des conventions avec les candidats pour battre campagne, notamment en placardant leurs effigies à travers la ville. D’autres circulent dans des véhicules de campagne pour honorer la convention.
Des membres des partis politiques jadis inactifs sont motivés ces jours pour signer la présence dans des registres, espérant à de nouvelles opportunités auprès de potentiels élus. C’est dans ce cadre que certains jeunes sont encore « pris en étau » de nouvelles promesses d’emplois données par des candidats une fois élus, constatent-on.
Des enfants utilisés pour des faits électoralistes
Ce stratagème politique n’a pas épargné des enfants qui sont visibles en ville avec des photos des candidats entre les mains. Ils sont aussi utilisés d’une manière ou d’une autre dans la campagne électorale, des faits interdits par la loi, déplore Blessing Muteule, président du Parlement d’enfants à Beni.
Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu
