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L’opération combinée de contrôle technique et de vérification des permis de conduire a débuté mercredi 19 novembre 2025 sur l’ensemble de la ville-province de Kinshasa. Dès cette première journée, un phénomène inédit a retenu l’attention : la capitale a fonctionné presque sans embouteillages. Un calme inhabituel, non pas lié à une amélioration de la gestion du trafic, mais au choix d’un grand nombre d’automobilistes de laisser leurs véhicules à la maison.
Ce retrait massif et silencieux en dit long. Pour de nombreux propriétaires de véhicules, l’opération n’est pas perçue comme un simple contrôle administratif, mais comme une charge supplémentaire, dans un contexte où les services publics ne répondent pas à leurs attentes.
« Pourquoi payer ? Où sont les routes ? Pourquoi un contrôle technique alors que ce sont les routes qui détruisent nos véhicules ? Et même si nous payons, où va l’argent ? », confie un automobiliste à Média Congo Press.
Pour plusieurs observateurs, cette attitude traduit une crise de confiance profonde entre l’État et les citoyens. Se soumettre à la procédure reviendrait, pour beaucoup, à cautionner un système jugé injuste, opaque et inefficace.
Dans l’attente des suites de cette campagne, les automobilistes observent, doutent et contestent à leur manière. Pas de manifestations, mais une forme de désobéissance silencieuse, où l’abstention devient un acte politique : payer, oui, mais pas sans garanties ; pas sans routes ; pas sans transparence.
Kinshasa a vécu une journée sans embouteillages. Un calme aussi rare que révélateur : derrière cette fluidité exceptionnelle, se cache le malaise d’une population qui ne croit plus au contrat fiscal proposé par ses dirigeants.
Dans le même temps, de nombreux Kinois ont vu leurs activités perturbées, en raison des contrôles qui ont ralenti certains axes et compliqué les déplacements.
Djodjo Vondi
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