18 décembre 2020 – 18 juin 2021, cela fait six mois que le président de la République, Félix Tshisekedi a décrété le couvre-feu sanitaire pour faire face à la deuxième vague du Coronavirus.
Six mois après, quelques Kinois interrogés exigent sa levée, estimant que cette mesure n’a pas sa raison d’être. Au contraire, « elle rend davantage difficile notre quotidien », pense un photographe qui se dit victime de cette mesure, car il est beaucoup plus sollicité la nuit que le jour dans son travail. » Nous ne faisons plus de bonnes affaires depuis le 18 décembre 2020. La Noël et la Bonne année ont été pour nous un gâchis. Je souhaite qu’on lève cette mesure pour profiter des vacances qui approchent, pour nous permettre de respirer », sollicite-t-il.
Pour un avocat, « malgré le couvre-feu, nous faisons déjà face à la troisième vague. Cela veut dire que ça ne vaut pas la peine d’être maintenu. Le plus important, c’est de respecter les gestes barrières. Je parle du port correct de masque, lavage des mains avec du désinfectant et la distanciation sociale ».
De son côté, un vendeur de cigarettes reconnaît que « grâce au couvre-feu, la circulation diminue sensiblement après 22h00′. Moment propice d’observer la distanciation sociale. Néanmoins, si certains véhicules sont stoppés aux niveaux des barrières, nous qui sommes piétons, circulons sans problème. Personne ne nous interpelle. Moi par exemple, je rentre à la maison quand je veux: une heure, deux heures du matin… Je ne vois donc pas pourquoi maintenir ce couvre-feu », conclut-il.
Pour Milonga Charles, taximan depuis 21 ans, » la vie est devenue difficile depuis que ce couvre-feu est décrété. Il y a des gens qui ne travaillent que la nuit pour gagner un petit rien. Même nous les taximen, nous sommes asphyxiés. Si nous continuons ainsi, à cette allure, nous risquons de créer des kulunas pour extorquer la population « .
Les autorités sont appelées à évaluer cette mesure, six mois après, et tirer des conséquences.
LM