Weekly Gadgets

Find Us on Socials

jeudi, décembre 11, 2025
contact@congo-press.com
A la uneAfriquePolitiqueProvinces

Crise à l’Est : Kinshasa accuse Kigali de vouloir régionaliser la guerre et déstabiliser le Burundi

23Views

Lors d’une édition spéciale de l’émission Congolais Télèma, diffusée ce mercredi 10 décembre 2025 sur la RTNC, le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a vivement dénoncé ce qu’il qualifie de « stratégie expansionniste » du Rwanda dans la région des Grands Lacs. Selon lui, Kigali chercherait à régionaliser le conflit à l’Est de la République démocratique du Congo et à déstabiliser le Burundi via Uvira, dans le Sud-Kivu.

« Le Rwanda envisage d’attaquer le Burundi, comme le pensent les autorités burundaises. Ils veulent commettre des crimes et imposer la souffrance aux populations… », a accusé le ministre, insistant sur des intentions qu’il estime dangereuses pour la paix régionale.

L’accord de Washington fragilisé

Revenant sur l’accord de paix signé le 4 décembre 2025 à Washington, Patrick Muyaya a soutenu que le Rwanda aurait « saboté » le processus avant même son application.

« Le Rwanda n’était pas de bonne foi depuis le début. Kigali ne peut plus se camoufler devant le Président Trump. Il a saboté l’accord. Nous exigeons des sanctions pour que ce texte produise ses effets sur le terrain », a martelé le porte-parole du gouvernement, rappelant que la crise sécuritaire à l’Est ne concerne pas uniquement le Chef de l’État Félix Tshisekedi, mais l’ensemble du peuple congolais.

Il a également affirmé que le Président rwandais Paul Kagame, depuis le début des pourparlers, n’aurait plus été « à l’aise », recourant davantage à « des attaques verbales » dans ses récentes communications publiques.

Des attaques meurtrières et une crise humanitaire aggravée

Patrick Muyaya a dénoncé à nouveau l’usage d’“engins de la mort”, notamment des drones kamikazes employés, selon lui, par les rebelles du M23/AFC avec l’appui du Rwanda. Ces engins auraient visé plusieurs zones civiles, causant au moins une centaine de morts, de nombreux blessés graves et près de 200 000 déplacés.

L’offensive du M23/AFC s’est également étendue à plusieurs axes stratégiques dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, aggravant une situation humanitaire déjà critique.

 

Joslin Lomba

Laisser un commentaire