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Fixation de la dot à 500usd : non à l’objectification de la fille, non à l’escroquerie des familles, soutient la population de Matadi

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Contenue dans la proposition de loi qui porte sur la modification de la loi N°87-010 du 1er août 1987 du code de la famille, la disposition de la loi plafonnant la dot à 500usd en milieu urbain et 200usd en milieu rural continue à susciter diverses réactions favorables ou non au sein de la population. A Matadi, chef-lieu de la province du Kongo central, les avis sont également partagés.

Pour certains, la proposition de loi répond aux besoins des jeunes garçons qui tardent à s’engager faute de satisfaire à la gloutonnerie, qui frise l’escroquerie, des familles dans la fixation de la dot.

”Nous adoptons cette idée avec succès. Les belles-familles nous attendaient surtout le jour de la dot pour nous rançonner de l’argent allant même jusqu’à 1500 et 2000usd. Nous invitons les élus du peuple à adopter cette loi pour nous aider », fait entendre un jeune cambiste.

D’autres la rejette simplement au motif que la fille n’est pas un objet sur lequel on peut fixer un prix, d’autant plus que la question de la dot reste coutumière. Ils invitent les élus du peuple à barrer la route à cette loi qui n’à pas utile, dès lors que l’emploi pose un sérieux problème, soutiennent-ils.

« Même si la femme était gratuite, sa prise en charge coûterait plus. A notre humble avis. Il est idoine que les honorables proposent de lois à l’État Congolais sur la prise en charge de son peuple, c’est-à-dire créer les emplois pour permettre à la population de s’auto-financer. Aujourd’hui ce sont les honorables qui coûtent chers à la République que la population les a mandatés. Comment comprendre qu’on doit fixer un prix à une femme comme un objet ? Il y a beaucoup d’irrégularités dans le pays qui nécessitent une loi spéciale. il préfère fixer un prix pour une fille, c’est dégoûtant vraiment », a déploré une enseignante d’une école protestante de la ville.

Par ailleurs, d’autres analystes pensent que l’auteur de cette loi, Daniel Mbau, déposée le 21 juillet à l’Assemblée nationale, aurait mieux fait de proposer une loi contraignant les deux familles à mettre à la disposition des jeunes couples les moyens conséquents pour démarrer leurs vies conjugales..

Delvard Mwimbi

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