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Forum du Dialogue parlementaire Sud-Sud : le représentant du Rwanda nie l’implication de son pays dans la crise en RDC

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En marge de la deuxième journée de la troisième édition du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud, organisé du 28 au 29 avril 2025 à Rabat, au Maroc, par la Chambre des conseillers du Royaume du Maroc en collaboration avec l’Association des Sénats, Shoora et Conseils équivalents d’Afrique et du Monde arabe (Assecaa), le président du Sénat de la République démocratique du Congo (RDC), Jean-Michel Sama Lukonde, a dénoncé l’agression rwandaise. Cependant, le représentant rwandais, présent à ce même Forum, a nié toute implication de son pays dans la guerre qui ravage l’Est de la RDC.

Selon une dépêche du Sénat, le représentant rwandais a, lors de son discours, proféré de fausses accusations, affirmant que le Rwanda n’est pas impliqué dans la crise à l’Est et qu’il est un pays où se trouvent de nombreux gisements miniers exploités localement sans dépendre de la RDC.

À l’initiative du président de la Chambre haute du Parlement, Sama Lukonde, qui a assumé la présidence de cette deuxième et dernière journée du forum, le sénateur congolais Faustin Luanga Majela a immédiatement démontré noir sur blanc que tous les rapports des experts de l’ONU et autres ont présenté des preuves de l’implication du Rwanda dans la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Le sénateur Faustin Luanga a notamment dénoncé les mensonges que, malgré les différents processus de paix en cours, le représentant rwandais continue de proférer pour nuire à l’image de la RDC. Un coup d’épée dans l’eau, car la réponse congolaise a été si forte qu’elle a enthousiasmé l’auditoire, indique cette dépêche du Sénat.

Alors que Kigali continue, par l’intermédiaire de ses délégués, de nier son implication dans la guerre à l’est, les deux pays, pourtant séparés, ont signé vendredi dernier une déclaration de principes sous l’égide des États-Unis. Cette déclaration établit le cadre d’un avant-projet d’accord attendu le 2 mai.

Parmi les points clés de cet accord entre les deux parties figure la reconnaissance mutuelle de la souveraineté et de l’intégrité territoriale. Il s’agit d’un point sensible, car Kinshasa a toujours considéré le conflit actuel comme une agression extérieure, et les rapports des experts de l’ONU font état de la présence d’au moins 4 000 soldats rwandais sur le sol congolais depuis la réapparition du M23.

 

Cink Inkonge

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