Les candidatures féminines à la représentation nationale restent faibles. Ce, en dépit de l’article 13 de la loi électorale qui les favorise.
Les Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) des provinces du Maï-Ndombe, Kwango et Kwilu ont enregistré un faible taux des candidatures féminines. 47 seulement sur plus de 300 au Maï-Ndombe ; 42 sur plus de 400 au Kwango. A Kikwit, Delphine Ntanga, cheffe d’antenne de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) reconnaît un nombre réduit de candidatures féminines par rapport aux hommes, mais sans donner les chiffres. Sa hiérarchie ne lui a pas autorisée de communiquer les statistiques, a-t-elle lâché.
Interrogés, plusieurs candidates et candidats accusent les caprices de certains regroupements politiques.
« Je viens de Kinshasa où sont basés les sièges nationaux des partis et regroupements politiques. Plusieurs responsables de ces regroupements négligent les candidatures des femmes. D’autres enlèvent même les noms de certaines femmes pour remplacer par ceux des hommes. Pour mon cas, mon nom n’était ni sur la première liste, ni sur la deuxième liste. J’ai secoué le responsable de notre regroupement grâce à mon courage. Enfin, mon s’est retrouvé sur la liste définitive », témoigne Scholastique Sonibuna, candidate pour le compte du regroupement « Front populaire ».
De son côté, Néné Mulamba du « Palu et alliés » n’a pas déposé sa candidature.
« Mon nom avait disparu sur la dernière liste. Le regroupement m’a demandée d’attendre la députation provinciale. J’étais très montée », regrette-t-elle.
A part les caprices de certains regroupements, il y a également la démotivation des femmes elles-mêmes.
« Une part de responsabilité revient aux femmes elles-mêmes. Pour moi par exemple, j’ai cherché une femme pour être ma première suppléante, parmi les trois femmes que j’ai abordées, personne n’a accepté, car démotivée », explique un autre candidat.
Badylon Kawanda Bakiman