Lancé le 23 mai 2025, le projet d’asphaltage de 43 kilomètres de voirie urbaine à Isiro, chef-lieu du Haut-Uele, connaît un arrêt brusque qui suscite l’inquiétude de la population. Cette dernière attend toujours de voir le premier kilomètre bitumé, alors que la ville n’a plus connu d’asphalte depuis l’époque coloniale, où elle portait le surnom de « capitale de l’or vert ».
Les travaux, confiés à l’entreprise Montgabaon, ont été interrompus deux semaines après leur lancement. Selon Paul-Félicien Nangana, secrétaire exécutif adjoint du gouvernement provincial, cette interruption est principalement due à la difficulté d’approvisionnement en granulés nécessaires au compactage du goudron. Ces matériaux proviennent de Durba, à plus de 300 kilomètres d’Isiro.
« Nos véhicules ont été attaqués en route par des inciviques qui ont incendié les engins. C’est ce qui a causé ce retard. Mais je peux vous assurer que les travaux vont reprendre, sauf imprévu. Nous avons désormais une usine de concassage installée à Taï, et les engins sont déjà sur place », a-t-il expliqué.
Il a également appelé la population à soutenir ce projet, rappelant qu’aucune route n’a été asphaltée dans la province depuis l’indépendance.
« Sur les 43 kilomètres prévus, 10 sont pris en charge par le gouvernement provincial et 33 par le gouvernement central, grâce au lobbying des autorités provinciales », a-t-il précisé.
L’asphaltage de la voirie d’Isiro fait partie des grands chantiers inscrits dans le plan quinquennal du gouverneur Jean Bakomito.
Josué Nsalanga
