Le banditisme urbain connaît une recrudescence inquiétante dans le territoire de Watsa, situé à plus de 300 km d’Isiro, dans la province du Haut-Uele. Cette montée de l’insécurité plonge la population dans une psychose générale.
Malgré les efforts de la Police nationale congolaise pour maintenir l’ordre, la situation sécuritaire se détériore progressivement dans cette partie stratégique de la province, considérée comme le poumon économique du Haut-Uele en raison de la présence du géant minier Kibali.
Face à cette insécurité persistante, la synergie des sociétés civiles de Watsa avait décrété deux journées ville morte les vendredi 6 et samedi 7 juin derniers, pour exiger le rétablissement d’une paix durable dans l’entité.
Mais à peine la grève terminée, deux commerçants ont été attaqués dans la nuit par des hommes armés non identifiés, au centre des négoces de Wanga, dans le secteur de Gombari. L’une des victimes a été violemment agressée, grièvement blessée à la tête, avant que les malfaiteurs ne s’emparent d’une somme estimée à plus de 5 millions de francs congolais.
Cette nouvelle attaque renforce l’inquiétude de la population locale et des acteurs de la société civile, qui interpellent les autorités provinciales et nationales. Ils appellent à des mesures urgentes pour endiguer la montée de la criminalité, notamment les vols à main armée et les braquages nocturnes visant les opérateurs économiques.
Josué Nsalanga
