Les autorités locales du territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele, ont interdit toute manifestation sur la voie publique. Cette mesure a été décidée au cours d’une réunion du Conseil local de sécurité et s’accompagne d’un couvre-feu imposé de 21h à 5h du matin sur toute l’étendue du territoire.
Selon Célestin Patron Atonvo, administrateur assistant du territoire chargé des questions politiques et administratives, cette décision vise à renforcer les patrouilles mixtes de la Police nationale congolaise (PNC) et des Forces armées de la RDC (FARDC), dans le but de mettre fin au banditisme urbain.
« Vu la situation sécuritaire que nous traversons, l’instruction provinciale nous demande d’organiser le couvre-feu et des patrouilles mixtes. Nous avons été secoués par des cas de vols à main armée, ainsi que l’assassinat de deux opérateurs économiques en l’espace de quatre mois. La situation reste précaire, car les ennemis sèment la désolation dans notre communauté », a-t-il expliqué.
Le banditisme urbain qui sévit dans la région se traduit notamment par des tueries, des braquages et des cambriolages ciblant particulièrement les opérateurs économiques.
De son côté, le commissaire provincial de la PNC/Haut-Uele, le général Longen Tariel Kisak, a réaffirmé lors de sa première causerie morale à Isiro sa détermination à renforcer la sécurité dans tous les points stratégiques de la province.
Rappelons que le territoire de Watsa, considéré comme le poumon économique du Haut-Uele, compte environ 600 000 habitants. Sa vitalité repose en grande partie sur l’exploitation de la mine d’or de Kibali, l’une des plus importantes du pays.
Josue Nsalanga