L’exploitation minière artisanale et semi-artisanale s’intensifie à la Réserve de faune à Okapi (RFO), une aire protégée de l’Etat congolais située dans le territoire de Mambasa au sud-ouest de la ville de Bunia, chef-lieu des institutions provinciales de l’Ituri.
D’après le directeur-chef du centre de ce site touristique qui s’est confié jeudi 9 mai à la presse de la ville de Bunia, les expatriés chinois sont auteurs de cette exploitation. Albert Walaga pense que l’implication des autorités habilitées est nécessaire afin de stopper cette exploitation qui détruit la réserve qui doit sa renommée à l’espèce endémique « okapi ».
« Cette exploitation est conduite par les chinois à l’intérieur de la réserve. Donc, il y a nécessité que les détenteurs du pouvoir puissent y apporter des solutions idoines dans un meilleur délai », a précisé le responsable du centre de ce site touristique.
Les efforts pour entrer en contact avec les responsables de la société chinoise qui exploite de l’or dans la région sont restés sans succès.
La réserve de faune à okapis (RFO) s’étend sur 13 726 Km dans les provinces de l’Ituri et du Haut-Uélé et abrite une biodiversité exceptionnelle, dont une faune sauvage encore très riche.
Selon le récent rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’évolution des dynamiques socio-économiques de la région et certaines pratiques de chasse mettent en péril la biodiversité de cette réserve inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Les groupes armés, l’exploitation minière illégale et le braconnage qui les accompagnent ainsi que la déforestation liée à l’expansion agricole menacent les populations de plusieurs espèces animales telles que l’Okapi, l’éléphant de forêt, le chimpanzé et le pangolin.
RLK, correspondant en Ituri
