La Commission électorale nationale indépendante a annoncé via un communiqué de presse rendu public dimanche 4 février 2024, qu’il n’y aura pas élections des gouverneurs et vice-gouverneurs dans les provinces d’Ituri et du Nord-Kivu, sous état de siège.
Cette décision de la Ceni est mal accueillie par la population de la province d’Ituri qui estime que le chef de l’État, à travers cette institution d’appui à la démocratie, n’a pas respecté le vœu de la population : celui d’avoir les gouverneurs élus dans ces deux provinces. Pour eux, rester sous état de siège ou avoir des gouverneurs non élus, c’est une façon de ne pas respecter le choix opéré par la population.
« C’est nous qui avons choisi les députés provinciaux pour nous représenter et quand, l’état de siège continu, quel sera leurs rôles ? Et si c’est un gouverneur importé d’une autre province, la population risquera de se soulever. Pour dire, la Ceni a fait son vouloir et non le nôtre », a dit Jérôme Lebisabo, un habitant de Marabo.
Pour Christine Kawambe, habitant de Komanda, « on devrait laisser les gouverneurs élus travaillés en collaboration avec les autorités militaires, mais que l’état de siège prenne fin d’abord. Car les militaires sont là pour défendre l’intégrité territoriale, mais quand ils gouvernent depuis de deux ans ça ne nous arrange pas ».
Rappelons-le, dans un communiqué de presse rendu public dimanche 4 février, la Ceni a précisé qu’il n’y aura pas les élections des gouverneurs en Ituri et au Nord-Kivu pour raison d’insécurité.
RLK, Correspondant en Ituri