Des habitants du territoire de Mambasa sont descendus dans la rue, ce mercredi 13 août 2025, pour la première journée de « ville morte » décrétée par les organisations de la société civile et leurs composantes. Ils entendent dénoncer l’insécurité croissante qui sévit dans cette partie sud-ouest de la ville de Bunia (province d’Ituri).
Pour cette première journée, les activités ont été partiellement paralysées au centre de Mambasa et dans ses environs.
Dans un mémorandum lu et remis à l’administrateur du territoire, les manifestants exigent le départ des autorités locales de sécurité, notamment le responsable de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et le commandant de la Police nationale congolaise (PNC), qu’ils jugent inefficaces dans la protection des habitants et de leurs biens.
« Depuis plusieurs mois, le territoire de Mambasa est devenu le théâtre d’une recrudescence de banditisme et de vols à main armée. Ces actes criminels, souvent commis entre minuit et trois heures du matin, mettent en danger la vie et les biens de la population. Au regard de cette situation, nous demandons la réduction de l’effectif des militaires affectés à la protection des expatriés chinois, la fermeture des maisons de vente de chanvre, des maisons de tolérance, ainsi que l’interdiction de la vente à domicile du cacao », peut-on lire dans le document.
Jean-Baptiste Muyapandi, administrateur policier du territoire, qui a réceptionné le mémorandum, a appelé la population au calme, en attendant la transmission de leurs revendications aux autorités compétentes.
En l’espace d’un mois, des dizaines de cas de banditisme ont été enregistrés à Mambasa. Pour maintenir la pression sur les autorités, les structures citoyennes ont annoncé trois journées de « ville morte » à partir de ce mercredi.
Reagan Lebisabo, à Bunia