Un mort et 4 disparus, tel est le bilan d’un éboulement survenu jeudi 28 janvier, dans le quartier Tite en plein centre-ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.
Des témoins ayant vécu l’événement expliquent qu’il s’agit de Kiese Kisenge, un jeune homme âgé de 36 ans, marié et père de trois enfants qui aurait trouvé la mort dans un puits de diamant.
Ces derniers exécutaient l’exploitation illicite du diamant orchestrée par les autorités locales, en complicité avec les propriétaires des parcelles et habitants du quartier.
« Ces puits à ciel ouvert se creusent d’une manière artisanale avec l’appui de autorités locales, en violation du code minier.
Ce ZEA est sécurisé par les éléments des FARDC et de la PNC sur instruction de la haute hiérarchie », renseigne Ghislain Kizema, frère du creuseur décédé.
En près de trois mois, l’on y a dénombré plus de trente-deux puits de diamant dans les parcelles résidentielles, rapporte-t-on.
« Nous avons réussi a faire sortir les corps enfouis dans le sol à 1 heure du matin grâce à l’assistance des services de l’ordre. Et nous estimons qu’il y a encore beaucoup de corps à retrouver », ajoute-t-il.
Notons que la province du Kasaï compte une trentaine des ZEA. Des zones, où souvent le rendement pose problème. L’exploitation artisanale de diamant dans la province du Kasaï divise souvent les autorités provinciales et la société civile. Cette dernière accuse les autorités provinciales d’encourager l’exploitation illicite de diamant dans la ville de Tshikapa, en violation des dispositions en vigueur.
Pour rappel, à l’issue d’une tripartite organisée, le 23 septembre 2020 à Tshikapa, par le ministre national des Mines Willy Kitobo, le gouverneur du Kasaï Dieudonné Pieme et quelques députés provinciaux avaient promis la transformation de carrés miniers non en règle en Zone d’exploitation artisanale (ZEA) dans la province du Kasaï.
Henock Kavua
