Chiffres avancés par le gouvernement provincial du Kasaï ce jeudi 26 novembre 2020 à Tshikapa, en marge du lancement de la campagne « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes du Kasaï ».
Activité qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée Internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes.
Le ministre provincial des travaux publics, Olivier Tombe, faisant l’intérim de sa collègue de la santé, justifie ce tableau sombre au Kasaï, par le théâtre d’affrontements de triste mémoire.
Selon les statistiques, 59,2 % de femmes de 15 à 49 ans ont déclaré avoir subi des cas de violences sexuelles au Kasaï, 49.9 % au Kasaï-Central, 52,1 % au Kasaï-Oriental, 49,7 % au Lomami et 64,3 % au Sankuru, ce qui fait une moyenne générale de 42,2 % au niveau national pour le seul espace Kasaï.
Olivier Tombe note l’existence au Kasaï, des pratiques rétrogrades envers les femmes, comme pesanteurs.
« Quand bien même il y a des avancées significatives, mais les inégalités basées sur le genre sont toujours fréquentes dans le grand Kasaï à travers des nombreuses pratiques discriminatoires à l’égard des femmes et filles, aggravent la vulnérabilité socio-économique de ces dernières », a-t-il déclaré.
Les partenaires humanitaires de la province présents à cette célébration, ont renouvelé leur engagement de combattre ces pratiques au Kasaï.
Kuadio Kuaku, Associé de protection chez HCR et représentant des agences des Nations-Unies, a précisé que le sens de ces activités est de marquer un arrêt et montrer au monde que les femmes sont objet du développement, « ainsi les actes de violences ne sont plus admis par l’État par les organisations internationales ni moins par les agences des Nations-Unies ».
Signalons que cette journée est célébrée le 25 novembre de chaque année.
Sylvain Kabongo