La naissance des têtes d’érosion dans la commune rurale de Kamonia, territoire de Tshikapa dans la province du Kasaï, inquiète les structures locales de la société civile et les responsables des confessions religieuses qui se sont réunis ce lundi 18 novembre 2024 pour réfléchir sur les moyens de stopper leur progression.
Selon le coordonnateur territorial de la société civile force vive, Clément Yawudiko, la commune rurale de Kamonia est menacée par 19 têtes d’érosions, mettant en danger des infrastructures clés comme les bâtiments administratifs, les hôpitaux et certaines habitations. Le ravin Karpate est le plus préoccupant. « Il a déjà coupé une partie de la route menant vers Tshikapa, perturbant la circulation et le prix des produits de première nécessité », a-t-il soulevé.
Les membres de la société civile se sont engagé à « cotiser des fonds pour entreprendre des travaux avec la mains-d’œuvre locale ».
Située à 75 kilomètres de Tshikapa, la commune rurale de Kamonia subit les conséquences des pluies récentes qui ont aggravé la dégradation de son environnement. Malgré l’urgence, cette partie du territoire reste marginalisée par les autorités compétentes.
Certes, la mobilisation de la société civile et des communautés locales marque une étape importante dans la réponse à cette crise. Cependant, des actions de grande envergure nécessitent l’implication des autorités publiques pour des solutions durables.
Jacques Youssein Kijaja