Les agents et fonctionnaires de l’ordre judiciaire parmi lesquels des greffiers, des huissiers et les différents secrétaires des parquets du Kasaï sont en grève sèche depuis lundi 30 octobre. Ils revendiquent l’amélioration de leurs conditions sociales et de travail.
Dans un mémorandum adressé au premier président de la cour de cassation, ces personnels justifient leur mécontentement pour n’avoir pas été payés par l’État congolais au troisième trimestre de l’année en cours, pourtant bénéficiaires des numéros matricules délivrés par le ministère de la Fonction publique depuis 2018.
« Nous sommes bénéficiaires, chacun, d’un numéro matricule, délivré par la Fonction publique depuis 2018 au terme de l’arrêté pris par l’autorité de tutelle dûment notifié, affecté, recensé par la Fonction publique.
Malgré que nous sommes actifs jusqu’à ce jour, fort est notre désolation d’être marginalisés lors de la mécanisation au mépris du principe de l’égalité de tous. Et à l’accès à la Fonction publique, lequel est transformé en discrimination au moment où tous les services ont été repris sur les listings de paie du dernier trimestre, soit octobre, novembre et décembre 2023. Mais pour le personnel judiciaire, aucun greffier ni encore les secrétaires, alors que nous rendons des loyaux services à l’Etat congolais. En attendant l’examen de notre demande, décrétons la grève générale jusqu’à l’aboutissement heureux de notre revendication. Et prenons l’engagement de sécher toutes nos prestations durant la période de la grève », peut-on lire dans le mémorandum du personnel judiciaire des parquets du Kasaï.
Notons que cette grève qui n’a pas de durée spécifique pourrait paralyser le fonctionnement de l’appareil judiciaire dans la province du Kasaï.
Hénock Kavua