La population de la Kikwit, ville économico-politique de la province du Kwilu dans le Sud-Ouest de la République démocratique du Congo (RDC), réclame le courant hydro-électrique de Kakobola, barrage situé à plus de 70 kilomètres de Kikwit.
Interrogées à ce sujet, plusieurs personnes veulent que ce courant tant attendu soit opérationnel avant l’arrivée du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Les travaux du barrage de Kakobola étaient déjà terminés depuis quelques années. Actuellement, ce sont des travaux de picage des poteaux et l’installation des fils électriques haute tension qui se font. Je demande que ces travaux s’accélèrent et que le courant soit dans notre ville. Le président ne viendra qu’inaugurer », déclare Louis Solila, un des enseignants du primaire de Kikwit qui soutient aussi que ce courant contribuera au développement de la ville.
De son côté, Claire Dikondo, étudiant à l’Institut supérieur pédagogique de Kikwit, affirme que l’accès au courant n’est pas un privilège, mais un droit.
« Pourquoi a-t-on traîné avec ce courant ? J’ai appris que le président de la République devra arriver à Kikwit dans les prochains jours. Il faut donc que le courant le précède », indique-t-elle.
« Depuis des années, Kikwit est dans le noir. Ceux qui font les travaux de lignes doivent mettre des doubles. Quels discours le président tiendra si Kakobola n’est pas encore opérationnel ?”, s’interroge Clément Nkunga, infirmier.
Avec plus d’un million d’habitants, la ville de Kikwit a toujours fait face au problème d’eau et d’électricité.
« Kakobola demeure pour l’instant notre espoir », déclare Godefroid Luntu.
Badylon Kawanda Bakiman