L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), sous-section de Kikwit, est en colère. Elle s’insurge contre l’attitude du maire de la ville, qui consiste à museler la presse en prenant une mesure de censure concernant toute information ou communiqué ayant trait à la grève dans le secteur de l’Éducation nationale.
La mesure du maire est contenue dans le communiqué N°153/003 du 2 octobre 2024 instituant la censure de toute information ou communiqué ayant trait à l’EPST (Enseignement primaire, secondaire et technique) avant d’être diffusée sur les antennes des radios et télévisions de Kikwit.
Le maire, Abe Ngiama, a conçu ce communiqué après avoir suivi les déclarations des syndicalistes des enseignants du primaire et du secondaire à propos de la grève qui a paralysé ce secteur de l’enseignement public.
Face à cette situation, l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), sous-section de Kikwit, est montée au créneau. À travers un communiqué daté du 8 octobre 2024 et signé par son président Fabien Kambinzi Kifwa, l’UNPC/Kikwit désapprouve cette mesure qui va à l’encontre de la Constitution de la République démocratique du Congo et des lois sur la liberté de la presse.
Dans le même communiqué, l’UNPC invite tous les professionnels des médias à œuvrer sans inquiétude, en tout temps, dans le strict respect des règles de l’éthique et de la déontologie qui les régissent, ainsi que dans le respect des lois du pays.
« Le maire de la ville ne pouvait pas restreindre la liberté de la presse. C’est une forme d’atteinte à cette liberté », a conclu le communiqué de l’UNPC.
Badylon Kawanda Bakiman