Après plusieurs mois d’accalmie, les vols à main armée refont surface à Kikwit, ville économico-politique de la province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo. Les cas se multiplient, plongeant la population dans la peur et le désarroi.
Le fait le plus récent s’est produit dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 décembre 2025, dans la commune de Lukemi. Des hommes armés et cagoulés ont fait irruption au domicile de Nadège Kubi, enseignante du secondaire, en l’absence de son mari, alors en déplacement.
« C’était vers 1 heure du matin. Cinq personnes armées et cagoulées ont forcé la porte et sont entrées. Elles exigeaient de l’argent. Je leur ai dit que je n’en avais pas. L’un d’eux a alors haussé le ton en disant que, s’il n’y avait pas d’argent, ils allaient commencer par dépecer mon bébé sous mes yeux avant de me tuer. Pendant que nous discutions, deux d’entre eux ont pris des biens de valeur : une télévision, des assiettes, des valises contenant nos diplômes, des vestes de mon mari, des sacs des enfants et plusieurs autres objets. Quand j’ai crié, les voisins sont arrivés trop tard : ils étaient déjà partis », témoigne-t-elle en larmes.
Un autre cas similaire a été signalé le 7 décembre dernier dans la commune de Kazamba, au quartier 30 Juin, chez Jules Kukisa, un vendeur de la ville basse.
« Des inconnus ont frappé plusieurs fois à ma porte. En ouvrant pour vérifier, trois personnes au visage voilé, armes à la main, sont entrées dans le salon. L’une m’a ébloui avec une lampe torche, une autre m’a braqué une arme. Ils ont emporté la télévision que je venais d’acheter, ainsi que plusieurs autres biens, notamment des habits, des chaises en plastique et d’autres objets. Où allons-nous ? », s’interroge-t-il.
Fin novembre, un autre cas avait été enregistré au quartier Kikoti, au domicile de Benjamin Lekita, où des bandits armés ont opéré selon le même mode opératoire.
De son côté, la police affirme avoir pris des dispositions pour lutter contre cette recrudescence de l’insécurité et renforcer la protection de la population, surtout en cette période des fêtes de fin d’année. Elle appelle les habitants à dénoncer rapidement tout cas suspect.
Badylon Kawanda Bakiman















