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Une opération de recouvrement forcé mixte de l’assurance automobile et de la vignette a été lancée depuis lundi 6 octobre à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema. Cette initiative conjointe de la Société nationale d’assurances (SONAS), agence du Maniema, et de la Direction générale des recettes du Maniema (DGRMA) vise à contraindre les usagers à s’acquitter de leurs obligations fiscales.
L’opération cible tous les engins roulants circulant sur les routes de la ville de Kindu et à travers la province. Dès son lancement, des barrages ont été érigés sur les principaux axes routiers de la ville : l’avenue Lumumba, le boulevard Joseph Kabila, la route Tchomba jusqu’à la cité Tokolote via Lumbulumbu. Les agents de la SONAS, appuyés par des éléments de la police, y procèdent à des contrôles systématiques.
Carnets en main, ils arrêtent tous les véhicules afin de vérifier la conformité des documents. Les contrevenants sont sommés de régler immédiatement les frais exigés ou de stationner leur véhicule jusqu’à régularisation.
Perturbations sociales et économiques
Les effets de cette opération ne se sont pas fait attendre. La circulation est fortement perturbée, certaines artères de la ville étant pratiquement désertes. Le transport en commun est particulièrement affecté : les prix ont doublé, voire triplé, en fonction de la distance, poussant de nombreux élèves à se rendre à pied à l’école, malgré la disponibilité des frais de transport.
« Le coût du trajet Kindu–Lumbulumbu est passé de 2 000 à 4 000 FC », se plaint un usager rencontré ce mardi matin.
Face à ces désagréments, les responsables de la SONAS et de la DGRMA justifient l’opération par le non-respect persistant de la loi par plusieurs automobilistes. Ils appellent la population à la compréhension et invitent les usagers à se conformer aux exigences légales pour éviter des sanctions plus sévères à l’avenir.
Adjany Bingila (Correspondance/Kindu)
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