À travers une motion d’information au cours de la plénière de ce mardi 17 décembre 2024, le député provincial Atou Matubuana a évoqué les ventes illicites et incontrôlées des terres dans le territoire de Mbanza-Ngungu (Kongo-Central) par des personnes selon lui, sans qualité.
« Il se passe des choses horribles, abominables, inacceptables à travers notre province. Des situations que nous ignorons, des choses qui nous échappent. Hier, c’était Kimbongo dans le territoire de Mbanza-Ngungu, Songololo dans le territoire éponyme. Aujourd’hui, c’est le village Ndembo Nord dans le secteur de Boko, territoire de Mbanza-Ngungu. Aujourd’hui encore, c’est le village Kilawu dans le secteur de Boko, territoire ci-haut cité. À Ndembo Nord plus ou moins 230 hectares vendus ! Plus ou moins 230 hectares vendus à des personnes non autrement identifiées ; et vendus par des personnes sans qualité. Des concitoyens, des frères, sœurs, jeunes et vieux, hommes et femmes et enfants sont dépourvus de leur bien le plus précieux qu’est la terre au moment présent, la terre de leurs ancêtres », a révélé le député provincial Atou Matubuana, ancien gouverneur du Kongo-Central.
Au vu de la gravité de la situation, l’initiateur de la motion d’information a sollicité la mise en place d’une commission spéciale pour mener des enquêtes tout en précisant que « l’avenir de plusieurs personnes est en danger ».
Les députés provinciaux en plénière sont favorables à la proposition de l’élu de Mbanza-Ngungu.
« La commission va travailler dans les territoires de Songololo et Mbanza-Ngungu dans un premier temps, et prochainement sur toute l’étendue du Kongo-Central surtout à Kasangulu où il y a l’exploitation des carrières et des cimetières privés sans que la province n’en bénéficie », a soulevé le président de l’Assemblée provinciale Papy Mantezolo.
Au cours de la même plénière, les députés provinciaux ont suspendu l’adoption de l’édit pourtant reddition des comptes du budget rectificatif exercice 2023 pour raison des doutes sur certaines données trouvées dans le document. Le président du secteur de l’économie et finances (ECOFIN), Jelson Sisi Vimpi, a souligné que sa commission avait déjà relevé ces irrégularités et va continuer à mener des enquêtes pour voir clair sur certaines inadéquations des chiffres.
Delvard Mwimbi