On tend vers la fin de la grève dans les écoles publiques de la province du Kongo-Central près de trois semaines après le déclenchement de ce mouvement, le 2 septembre dernier, jour de la rentrée scolaire.
Le gouverneur du Kongo-Central, Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, a échangé vendredi 27 septembre dernier avec une délégation de l’intersyndicale de l’Epst, ainsi que les responsables de trois provinces éducationnelles du Kongo-Central.
Cette rencontre avait pour but de trouver une issue à la grève qui paralyse le secteur de l’Éducation dans cette province depuis la rentrée de l’année scolaire 2024-2025.
Au cours de ces pourparlers, l’autorité provinciale a exhorté les délégués syndicaux des écoles publiques à suspendre la grève dans le souci de sauver l’année scolaire en cours, en attendant les démarches qui seront menées par le gouvernement provincial pour trouver la solution aux revendications des enseignants.
L’option levée, les enseignants ont été appelés à reprendre le chemin de l’école pour commencer les enseignements dès le lundi 30 septembre prochain.
Pour rappel, lors de la dernière Assemblée générale tenue le 21 septembre dernier à Matadi, la Synergie des enseignants avait décidé de durcir le ton pour maintenir son appel au boycott de la rentrée scolaire tant que leurs revendications ne trouvent pas de réponses satisfaisantes. Les enseignants ont par ailleurs salué la volonté du gouvernement concernant le paiement tardif de la prime de gratuité.
Selon eux, cette grève prendra fin seulement lorsque l’autorité budgétaire donnera des signes positifs pour le budget 2025 concernant cette rémunération qui doit atteindre 1.047.500.346.659 CDF, afin de servir les 698.121 enseignants, soit 1.500.000 CDF par enseignant. Ils insistent sur le fait que sans preuve tangible de l’engagement du gouvernement, la reprise des cours ne sera pas envisageable.
Face à cette situation, les élèves de différentes écoles de Matadi ont organisé un sit-in devant le gouvernorat du Kongo-Central pour demander la reprise des cours après trois semaines d’absence due à la grève des enseignants. Une délégation a été reçue par le vice-gouverneur Prospère Ntela pour discuter de leurs préoccupations.
Delvard Mwimbi
