Située à environ 266 km de la ville de Kinshasa, la ville de Kenge est le chef-lieu de la province du Kwango. Considérée comme la vingtième commune de la ville province de Kinshasa par ses habitants en raison de sa proximité avec la capitale, la ville de Kenge est dépourvue de plusieurs infrastructures et fait face à de nombreux problèmes mettant à mal son statut de ville.
Outre le problème d’eau et de l’électricité, la ville de Kenge est menacée par des érosions.
Appelés « Mabenga » en langue locale, les têtes d’érosions poussent comme des champignons dans cette ville. En effet, après chaque forte pluie, une nouvelle tête d’érosion voit le jour. La pluie qui s’est abattue ce jeudi 23 novembre n’a fait qu’aggraver une situation déjà hors de contrôle. Au quartier Masikita, plusieurs familles ont perdu leurs habitations et leurs biens.
« La ville de Kenge est surtout menacée par les érosions. Nous sommes entourés par les érosions de tous les côtés. On se considère comme une île encerclée par les érosions. C’est depuis 2006 que notre ville est menacée par ce problème et rien n’est fait pour le résoudre », regrette Teze Fungula, responsable d’un atélier de ménusierie.
« Nous sommes fatigués. Si rien n’est fait d’ici à 2030, la ville de Kenge va disparaître. Bientôt même la route principale sera touchée par les érosions », regrette un autre habitant de la ville de Kenge.
« La ville de Kenge n’est pas urbanisée. La population construit sans respecter les normes urbanistiques. La ville ne dispose quasiment pas d’un réseau de canalisation d’eau. La construction d’une ville se planifie. Ici, c’est difficile de trouver des caniveaux et lorsqu’il pleut cela cause des érosions. Voilà le problème », commente de son côté M. Jean Matondo, gérant d’un hôtel.
La population lance un cri d’alarme pour qu’une solution soit trouvée dans un bref délai.
Djodjo vondi