Les diplômés de la faculté de la médecine de l’Université de Bandundu (Uniband) de trois éditions antérieures ne peuvent prester dans des formations médicales faute d’avoir intégré l’ordre des médecins pour leur frayer ce chemin. Réunis, ils réclament prêter leur serment, celui d’Hippocrate.
Sans emploi, ils sont plus 180 des éditions 2016-2017, 2017-2018, 2018-2019 à avoir entrepris des démarches vaines auprès des autorités académiques. Jusqu’à changer de fusil d’épaule, ces derniers ont fait une déclaration vendredi 13 août dans laquelle ils réclament être reconnus au plus vite après ”trois ans déjà passés” à mener des démarches sans suite.
”Nos différents dossiers sont restés sans suite, alors que toutes les conditions fixées par l’ordonnance loi n°68-070 du 1er mars 1968 portant création du conseil national de l’ordre au chapitre II en ses articles 6,7,8,9 et 10 ont été respectées. Curieusement durant ces années, le conseil national de l’ordre des médecins a admis plusieurs docteurs en médecine des autres institutions sans pour autant nous donner les motivations qui ont concouru au blocage de nos dossiers », renseigne le mémorandum adressé au ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (Esu), Muhindo Nzangi.
Ces manœuvres sont orchestrés, soulèvent-ils, par l’ordre des médecins du Kwilu qui influence l’ordre national des médecins de Kinshasa pour que ce processus ne soit pas fait.
« Nous dénonçons l’injustice et cette discrimination tribalo-ethnique de l’ordre provincial des médecins du Kwilu qui instrumentalise l’ordre national des médecins », indique le mémorandum.
Ils sollicitent l’implication du ministre de l’Esu pour que solution soit trouvée à leur desiderata. Au cas contraire, ils promettent de mener des actions de grande envergure.
De leur côté, les professeurs de cet Alma mater qui les soutiennent, disent ne pas comprendre le pourquoi de refus d’alignement des fruits de l’Uniband au tableau de l’ordre des médecins alors que leurs diplômes sont signés par le ministre de tutelle.
”Nous dénonçons et condamnons avec la plus grande énergie ce traitement injuste dont souffre nos étudiants et leurs parents, notre institution et toute la communauté. En vue de préserver la paix sociale dans notre province, nous en appelons aux autorités tant provinciales que nationales à plus de responsabilité et de patriotisme pour résoudre ce problème”, indique la déclaration de l’Association de professeurs de l’université de Bandundu.
Guylity Mutombo
