La société civile du territoire de Gungu monte au créneau. Elle dénonce avec véhémence la recrudescence des conflits de pouvoir coutumier qui engendre beaucoup de conséquences dans la vie des communautés locales.
« Ces conflits ouverts sont actuellement dans les groupements qui sont dans quatre secteurs : Lozo, Kilembe, Ngudi et Gungu. Dans tous ces groupements, il y a des dédoublements des chefs. Parmi les deux chefs, un est reconnu par l’État et un autre non reconnu. Cette situation engendre des bagarres à l’arme blanche », témoigne Joachim Kusamba, président de la société civile du territoire de Gungu.
Il affirme qu’au quatrième trimestre de 2024, deux personnes sont mortes et plus de 20 maisons ont été brûlées suite à cette situation déplorable.
« Lorsque la province, le territoire ou la commission consultative des pouvoirs coutumiers intervient en faveur d’un des chefs à partir des documents qu’ils émettent cela jette de l’essence au feu », explique Kusamba.
Selon lui, ces insécurités affectent également les travaux agricoles.
« Les paysans ne savent plus à quel saint se vouer. Lorsqu’ils vont aux champs, le camp adverse les attaque. Conséquences : diminution des produits agricoles, hausse des prix sur le marché, etc. », indique-t-il.
La société civile du territoire de Gungu invite le ministre de l’Intérieur, décentralisation et affaires coutumières à prendre ses responsabilités en mains en vérifiant convenablement l’authenticité de chaque chef coutumier avant de le reconnaître officiellement.
Badylon Kawanda Bakiman
