Une vague d’indignation gagne les provinces du Kwilu et du Kwango après des propos attribués à Grâce Émie Kutino, ministre nationale de la Jeunesse et de l’Éveil patriotique. Lors d’un meeting tenu à Beni le mardi 28 octobre 2025, elle a qualifié ces deux provinces de « reculées », une déclaration perçue comme une insulte par de nombreux habitants.
À Bandundu comme à Kenge, ces propos sont jugés offensants et traduisent, selon plusieurs citoyens, un profond manque de respect envers le Grand Bandundu, pourtant reconnu pour sa contribution sociale, économique et historique à la nation.
« Comment une ministre de la Jeunesse peut-elle se permettre de qualifier le Kwilu et le Kwango de provinces reculées ? », s’indigne Bélone Ntembe, coordonnateur provincial du mouvement citoyen FILIMBI. « C’est un discours blessant, surtout venant d’une autorité censée promouvoir la jeunesse congolaise dans toute sa diversité ».
Les réactions ne se limitent pas aux organisations citoyennes.
À Bandundu-ville, Marie-Chantal Kafuti, commerçante, dénonce des propos décourageants :
« Nous ne sommes peut-être pas aussi développés que certaines provinces, mais nous méritons du respect. Ce genre de paroles démotive la jeunesse. »
Même sentiment à Kenge, où Jonathan Mbuya, étudiant, estime que le problème vient plutôt du déséquilibre des politiques publiques :
« Ce ne sont pas nos provinces qui sont reculées, c’est la gouvernance qui a failli. Nous attendons des solutions, pas du mépris. »
Le mouvement citoyen VICI, de son côté, exige des excuses publiques :
« Elle doit savoir faire la différence entre le micro de l’église et celui du ministère », réagit Florant Tayeye, membre de VICI, dénonçant un manque de professionnalisme et de maturité institutionnelle.
Sur les réseaux sociaux, les critiques se multiplient, relayées par plusieurs organisations de jeunesse du Grand Bandundu. Toutes réclament des éclaircissements et des excuses officielles de la ministre, dont les propos sont qualifiés de « discriminatoires » et « méprisants ».
Guylity Mutombo




 
			 
		











