Les populations des villes de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) et Kananga (Kasaï-Central) font face à une hausse vertigineuse de prix du charbon en bois sur le marché depuis le début de cette année.
D’après la ronde effectuée ce vendredi 05 janvier 2024 au marché Djoka, dans la commune de Bipemba, à Mbuji-Mayi, le sac de braise qui se vendait à 15.000 FC est passé à 50.000 FC.
Situation identique au marché Nkonko, dans la commune de Nganza, à Kananga, où le sac qui se vendait à 15.000 voire 18.000 FC se négocie actuellement à 45.000 FC. Ici, les colporteurs communément appelés « Bayanda ou moustrongeurs » qui approvisionnent le marché lient cette rareté notamment à la dégradation de plusieurs routes, des ponts Muanza Ngoma et de Tshibashi reliant le territoire de Demba à la ville de Kananga, situation aggravées par les pluies abondantes. Tandis que d’autres attribuent cette situation à la rareté des arbres avec lesquels l’on fabrique les charbons, le peu qui existe ont absorbé les eaux des pluies qui s’abattent régulièrement ces derniers jours. Ce qui poussent beaucoup de ménages à utiliser le bois de chauffage en vue de minimiser le coût.
Pour rappel, la quasi-totalité des habitants des villes de Mbuji-Mayi et Kananga utilisent la braise pour la cuisson et d’autres besoins de chauffage domestiques. Cette région du Grand Kasaï n’est desservie que très peu en courant électrique. D’ailleurs, utiliser un four ou réchaud électrique est un luxe que la majorité de la population ne peut se permettre, à cause notamment de la précarité.
JM Mpandanjila