Les organisations de la société civile qui œuvrent pour la paix à Beni (Nord-Kivu) demandent au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de se saisir des différents « crimes » commis contre les populations civils dans l’Est de la RDC, plus particulièrement dans les régions de Beni et Ituri, victimes de diverses formes d’atrocités dont tueries massives, enlèvements, incendies des maisons et autres formes d’atrocités.
Dans sa déclaration publiée jeudi 21 septembre 2023, en marge de la journée internationale de la paix, le Forum de paix (FP) révèle avoir documenté plus de 227 personnes civiles victimes des massacres imposés par les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé affilié au groupe État islamique.
Il s’agit des femmes et enfants sauvagement tués à l’aide des machettes, haches, fusils et couteaux. D’autres centaines, voire des milliers, sont tout simplement enlevés et recrutés de force ou réduits en esclaves sexuels par les membres des groupes armés actifs dans la région de Beni.
Face à ces atrocités, cette organisation estime que la Cour pénale internationale devrait user de son pourvoir conformément au chapitre II du Statut de Rome qui parle de : « Compétence, Recevabilité et Droit applicable », en se servant des rapports des experts de l’ONU et de ceux du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH), qui illustrent les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, les crimes d’agression dans leurs contenus.
L’organisation demande également au Conseil de sécurité des Nations-Unies d’organiser urgemment une réunion selon la formule « Arria », afin de permettre aux acteurs locaux de paix et de la société civile de s’adresser directement à lui. Mais aussi, de prendre des sanctions sévères et exemplaires contre tous les réseaux mafieux des trafics miniers illégaux, les États et organisations internationales qui financent et arment les groupes armés (…) pour la restauration de la paix durable dans l’Est de la RDC.
Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu