Au moins 130 écoles ont raté la rentrée scolaire dans les villages Walese-Vonkutu et Basili, Bambuba-Kisiki respectivement dans les territoires d’Irumu (province d’Ituri) et de Beni (province du Nord-Kivu) vidés de leurs habitants suite aux attaques répétitives des rebelles des Forces démocratiques alliées (Adf) et des Forces patriotiques intégrationnistes du Congo (FPIC).
Seuls 54 écoles sont fréquentées mais timidement, a confirmé Asimwe Alfred, chef de la sous-province éducationnelle Irumu 1.
La sous-province est composée de 184 écoles dont 12 écoles maternelles et 85 écoles secondaires. La plupart d’écoles qui ont repris avec les cours sont de la section primaire, a-t-il ajouté.
Dans le groupement Banande-Kainama en sous-division d’Oicha, territoire de Beni, 11 écoles, 7 de la section primaire et 4 pour le secondaire n’ont pas commencé les activités scolaires, a indiqué Jonas Kasumba, président de la société civile dans la région.
Il sied de rappeler que plusieurs villages au Nord-Kivu et en Ituri font face à l’activisme des groupes armés. Ce conflit est à la base de milliers de morts, des blessés, des disparus aux côtés des maisons et véhicules incendiés, sans compter des milliers de déplacés.
Prorogé pour la neuvième fois sur fond de mécontentement de nombreux habitants, l’Etat de siège décrété par les autorités militaires du pays pour tenter de mettre fin à l’insécurité a accentué le cycle de violence. Ce qui pousse nombreux habitants et notables de la région à demander la levée de cette mesure execptionnelle qui, soulignent-ils, a montré des limites dans la protection des civils.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)