La province du Maï-Ndombe est confrontée à une carence de magistrats et de juges, qui perturbe le fonctionnement de l’administration de la justice.
L’alerte vient du député national Freddy Bonzeke, qui précise qu’avec ses huit territoires, la province du Maï-Ndombe ne compte qu’un seul tribunal de grande instance. Il indique par ailleurs que les tribunaux de paix qui devraient exister dans chaque territoire ne sont pas fonctionnels faute de magistrats.
« J’ai écrit au ministre d’État en charge de la Justice concernant le mauvais fonctionnement de la justice dans le Maï-Ndombe, mais à ce jour, je n’ai pas encore reçu de réponse. J’attends de voir si dans les recommandations issues des Etats généraux de la justice, mes inquiétudes seront prises en compte, sinon j’initierai une procédure parlementaire dès la prochaine rentrée », a-t-il déclaré ce mercredi 8 janvier lors d’une interview accordée à la presse à Kinshasa.
L’élu de Mushi dans la province du Maï-Ndombe déplore notamment que la justice ne soit rendue que par le parquet ou la police. Or, souligne-t-il, le parquet ne traite que des instructions pré juridictionnelles. « Plusieurs affaires se terminent par des amendes transactionnelles parce que le parquet ne sait pas comment les envoyer au tribunal. Cela provoque le plus souvent un arbitraire, qui peut développer un esprit de vengeance privée dans le chef de la population », a-t-il décrié.
Outre le manque de personnel judiciaire, le député Bonzeke a dénoncé l’état de délabrement et le surpeuplement des cachots dans sa province électorale.
Il estime cependant que l’affectation de nouveaux magistrats pourrait donner un nouveau souffle au fonctionnement de la justice dans le Maï-Ndombe. « Nous attendons l’affectation de nouveaux magistrats désignés pour régler certains problèmes de justice », a conclu le président du groupe parlementaire « Le Peuple Souverain » composé de 20 députés nationaux dont 12 députés de l’ACP-A et 8 de l’UDPS.
Cink Inkonge
