Les habitations se trouvant aux abords du fleuve Congo dans la province de Kindu sont de nouveau assiégées par les eaux du Lualaba. Cette situation prend des allures inquiétantes depuis le début du mois en cours.
En effet, l’eau du fleuve Congo continue sa montée chaque jour, débordant ainsi de son lit habituel pour envahir les maisons d’habitation.
Une centaine de maisons d’habitation construites à proximité du fleuve sont déjà dans l’eau. C’est notamment dans les deux rives
(droite et gauche) du fleuve Congo à Kindu, qui sont traversées par ledit fleuve.
En conséquence, des familles entières ont abandonné leurs résidences et ont trouvé refuge dans des familles d’accueil, sans aucune assistance. Les services des affaires humanitaires et de la protection civile tardent cependant à dénombrer les ménages sinistrés. La même situation est signalée dans les villages longeant le fleuve en amont comme en aval.
Pour sa part, le directeur provincial de la régie des voies fluviales précise que des signes qui ne trompent pas montrent à suffisance que dans les heures qui viennent l’échelle d’étiage va sûrement atteindre 7 mètres. Il précise également qu’avec la montée des eaux, l’inondation pourrait être déclarée dans les prochaines heures car l’échelle d’étiage indique déjà 6,70 mètres.
Face à l’ampleur des dégâts que peuvent causer ces inondations, le gouverneur de province, Auguy Musafiri, a interdit aux populations riveraines de reconstruire leurs habitations sur le lit du fleuve Congo et les conseils ont été prodigués aux sinistrés des inondations passées de quitter les zones fragiles. Mais plusieurs d’entre les victimes disent ne pas être prêtes à laisser leurs maisons car elles estiment qu’il est difficile de délocaliser un crocodile de la rivière vers la terre.
La société civile, pour sa part, appelle les autorités provinciales à la vigilance et à prendre toutes les précautions pour protéger la population contre des probables inondations.
Pour rappel, plusieurs familles ont été sinistrées l’année dernière à Kindu et dans d’autres territoires par la montée des eaux du fleuve Congo.
Adjany Bingila
