A la uneProvinces

Nord-Kivu : au moins 140 réfugiés congolais rapatriés de l’Ouganda

161Views

Au moins 140 congolais, réfugiés en Ouganda, ont été rapportés dans leur pays samedi 17 août 2024. Il s’agit de 97 policiers du district de Rutshuru et leurs dépendants, des civils, ayant fui la RDC par la frontière d’Ishasha lors de la progression des rebelles du M23.

Ils ont été remis à leurs pays par les forces de défense du peuple ougandais (UPDF), une activité coordonnée conjointement avec les autorités congolaises. Selon les autorités ougandaises, cette opération de rapatriement est désormais terminée, affirmant qu’il n’y a plus de policiers congolais présents sur leur territoire.

L’initiative pour faciliter le retour de ces réfugiés est un signe de coopération entre les deux pays voisins dans un contexte marqué par l’instabilité sécuritaire.

Ce geste de l’Ouganda a été salué par les autorités congolaises qui réitèrent leur engagement à assurer la protection et la sécurité de leurs citoyens. Mais elles appellent à une vigilance accrue et à des efforts mutuels pour mettre fin à l’agression du M23, qui continue à perturber la quiétude des populations civiles dans la province du Nord-Kivu.

D’après colonel Ehuta Omeonga Charles, administrateur militaire du territoire de Beni, ces éléments seront dans un premier temps rapatriés au district de la police nationale congolaise d’Oicha en attendant la décision finale des autorités du pays : « L’ennemie ne vaincra jamais. Nous nous battrons pour la sécurité de notre pays et vous allez aussi servir la nation dans ce territoire », a-t-il déclaré à s’adressant aux policiers rapatriés.

La frontière d’Ishasha, situé au nord du groupement Binza dans la chefferie de Bwisha est actuellement sous l’emprise des rebelles du M23. À l’avancée des rebelles, les agents de l’État, la police nationale congolaise, certains agents des services de renseignements ainsi qu’une bonne partie de la population locale avaient déjà traversé la frontière ougandaise lors de la chute de Nyamilima. La population déplorait que l’armée congolaise avait déjà dégarni ses positions depuis plusieurs mois.

Le contexte sécuritaire reste inquiétant dans l’Est de la RDC. Les acteurs de la société civile continuent à appeler la communauté internationale à renforcer son soutien aux efforts visant la restauration et la stabilisation de la paix dans l’Est de la RDC.

 

Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu

Laisser un commentaire