Selon le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) au Nord-Kivu, qui s’est exprimé mardi 13 février 2024, des bataillons et du matériel supplémentaire viennent d’être envoyés à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, pour « assurer la sécurité de la population et reconquérir du terrain ».
Alors que les combats se sont intensifiés la semaine dernière dans l’Est du pays, Jean-Pierre Bemba, ministre de la Défense, et le général Christian Ciwewe, chef d’état-major général de l’armée, ont effectué, le week-end dernier, une visite à Goma pour se rendre compte de l’évolution de la situation sur le terrain.
Les combats ont repris avec vigueur, ces derniers jours, entre l’armée congolaise, les Fardc, et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Ces derniers ont, d’ailleurs, pris le contrôle de la ville de Shasha, la semaine dernière, coupant ainsi un nouvel axe menant à la ville de Goma.
Les combats se sont intensifiés dans le territoire de Masisi, notamment autour de Saké, situé à environ 20 km de Goma. Des bombes sont tombées en périphérie de la ville et les rebelles ont coupé la route vers le sud.
A en croire RFI, des troupes de la Communauté de l’Afrique australe pour le développement (Sadc) ont récemment été déployées. Ces troupes sont composées des Sud-Africains, Tanzaniens et des Malawites qui seraient plusieurs centaines, avec « un mandat offensif », pour aider la RDC à neutraliser les forces négatives et les groupes armées dans la région.
Il y a également plusieurs bataillons des soldats burundais déployés dans le cadre des accords bilatéraux entre Kinshasa et Bujumbura. Il s’agit-là d’une montée en puissance pour faire reculer les rebelles du M23.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné, lundi 12 février, l’« offensive » de la rébellion du M23 dans l’Est de la RDC, s’inquiétant d’une « escalade de la violence » dans la région.
LM