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Nord-Kivu : la rentrée de classe hypothétique en territoire de Lubero

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La situation scolaire demeure précaire en territoire de Lubero, dans le Nord-Kivu, où l’activisme des groupes armés entretenu d’une part par les rebelles du M23 et des Forces démocratiques alliées (Adf) de l’autre part est permanent, provoquant le déplacement des populations. (Reportage)

Portes fermées, les herbes qui poussent en concurrence gagnant les salles de classe, une seule âme vivante, celle du directeur visible dans la cour, c’est l’image que présente l’école primaire Mabete, une école officielle dans l’agglomération de Manguredjipa, en secteur des Bapere, où les cours n’ont jamais débuté comme c’est le cas dans une centaine d’autres. La plupart des familles ont trouvé refuge dans des villages voisins, fuyant l’insécurité depuis les premières incursions des rebelles ADF dans la zone, affirme Solomon Majivuno, Directeur de l’école primaire Mabete.

« En tout cas, depuis le début de la rentrée scolaire, les cours restent suspendus dans cette école. La majorité de nos écoliers se sont déplacés avec leurs parents lorsque l’insécurité a investi cette zone. D’ailleurs, j’avais aussi fui avec ma famille. C’est à peine que je regagne le milieu… », a-t-il expliqué.

C’est la même situation pour l’école primaire Kitumbiro, témoigne le Directeur, Baraka Nembanza Mathieu.
« Il faut des opérations militaires sérieuses pour rétablir la paix ici. Imaginez, même l’année scolaire passée n’a pas été bien clôturée. Ils [les ADF] avaient lancé les premières attaques lors de l’examen de la fin de l’année et jusqu’à aujourd’hui rien ne marche ».

Près d’une centaine d’écoles du secteur des Bapere, dans la sous-division de Nzyapanda, ne sont plus fonctionnelles suite à l’insécurité. La société civile indique que cette situation est observée dans plusieurs écoles situées au sud du territoire de Lubero. Certaines sont encore occupées par les hommes armés. D’une part les militaires FARDC déployés au front et de l’autre, les rebelles du M23. C’est cette zone qui constitue le dernier verrou contre l’avancée des rebelles du M23 vers le grand-nord de la province.

 

Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu

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