La population de la cité de Bosobolo, dans le territoire éponyme (Nord-Ubangi), est exposée à un risque accru de maladies hydriques. Cette situation découle de l’afflux massif de réfugiés centrafricains fuyant les hostilités entre les forces de la Séléka et les Forces Armées Centrafricaines (FACA), qui trouvent refuge dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Selon l’administrateur du territoire, qui a rapporté l’information à la presse ce mardi 4 mars 2025, ces réfugiés ont transformé la rivière Ubangi en installation hygiénique, augmentant ainsi les risques sanitaires pour les populations locales, explique Isaac Pelendo, administrateur du territoire de Bosobolo : « Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans sont exposés à ces intempéries sanitaires. De plus, la rivière Ubangi, qui sert désormais d’installation hygiénique, constitue également leur principale source d’eau potable. Nous craignons l’apparition d’épidémies, comme le choléra par exemple ».
Pour l’autorité territoriale, il est impératif de délocaliser ces réfugiés vers un autre site, éloigné de la frontière entre la RDC et la RCA, afin de garantir la sécurité et prévenir les risques sanitaires.
« Ils doivent nécessairement être délocalisés pour des raisons de sécurité. Dans le contexte actuel que traverse notre pays, il est inadmissible que ces personnes restent à proximité immédiate de la frontière. Même en l’absence de moyens financiers pour une délocalisation complète, il est crucial de les déplacer vers un site de transit plus sécurisé ».
Rappelons que depuis décembre de l’année dernière, des milliers de Centrafricains fuient les atrocités commises entre les Faca et les rebelles de la Séléka, qui refusent de désarmer et menacent de venger leur chef, abattu par les forces armées de la RCA.
Prince Wello