Les camionneurs de la Route nationale 24 axe Businga-Gbadolite déplorent le calvaire qu’ils traversent sur ce tronçon long de 140 km. Les véhicules poids lourds des opérateurs économiques qui ravitaillent la région à partir de Businga éprouvent des difficultés dans l’évacuation des marchandises vers les centres de commercialisation. Ces derniers sont obligés de faire plusieurs jours avant d’atteindre les centres de commerce à cause du mauvais état de la route.
Cette situation entraine aussi la hausse des prix des produits manufacturés sur le marché de la région.
« Aller à Businga, nous pouvons faire même 4 ou 5 jours. Retour, 3 ou 4 semaines pour arriver à Gbadolite. Quand nous arrivons à Businga, de Businga-Bado, la route est impraticable. Nous faisons 3 à 4 ou 5 jours pour arriver au niveau de la ville de Gbadolite. Nous sommes dans la saison sèche, les choses deviennent difficiles. Et quand nous arriverons à la saison pluvieuse, peut-être nous allons faire 3 ou 4 voire 5 semaines. Nous demandons au gouvernement central son soutien pour que la route devienne au moins passable”, déplore un chauffeur de camion exerçant sur cet axe routier.
Les consommateurs des produits manufacturés à Gbadolite se plaignent des prix sur le marché.
« Les prix sur les marchés de Gbadolite sont revus à la hausse, tout est cher. Un sac de 50 kg de farine autrefois à 100 000 francs, mais aujourd’hui, nous l’achetons à 180 000 FC. J’ai remarqué la rame des papiers duplicateur qui était à 10 000 francs revient actuellement à 20 000, 22 000, voire 25 000 FC », s’inquiète un opérateur de saisie dans une bureautique.
Signalons que la RN 24, mesure environ 560 km. Des nids de poules et des têtes des ravins se sont créés sur la chaussée rendant difficile la circulation en cette période de saison sèche.
Prince Wello
